Bleu nuit d'étoiles - par marianne simond -

des étoiles à venir -

Elle a frappé à la porte ; je dis son nom dans ma tête ; beaucoup n'aiment pas qu'on le dise tout fort. Je lui ai dit bonjour en lui donnant son nom. Je lui ai dit d'entrer et aussi que je voulais bien qu'elle n'entre pas vraiment, qu'elle reparte, qu'elle revienne plus tard, même si ce n'est pas à Samarcande. Je le sais que ce n'était pas tout à fait moi qu'elle voulait voir, mais on n'est jamais sûr et puis ... tout peut arriver ; on a parlé de ça toutes les deux, j'ai dit ce que je disais (que je dis moins souvent parce que je n'en ai plus autant l'occasion) aux enfants au cœur de grands soucis, que la vie, la mort et la maladie très grave, c'est plus fort que nous. Je crois que ça lui a plu que je reconnaisse la réalité qui se trouve presque être sa belle-sœur ou sa voisine de chambre ou sa cousine peut-être ; j'ai laissé tomber les questions généalogiques.          Un peu plus tard, j'ai vu la vie sourire, blaguer, prendre le levier de vitesse au sol, et s'y arrimer, même si c'est à la vitesse zéro.       Et maintenant j'attends.        J'attends que l'expérience, l'adresse, l'engagement, la volonté, de vivre et de bien faire, de faire vivre et de faire ce qu'il faut, se tiennent les mains avec suffisamment d'adéquation pour que ce pont si élevé, si costaud, permette qu'on y passe, même si on n'y tourne pas tous en rond.